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![]() La tombe d'Édouard Ganche et de Marthe Bouvaist-Ganche. Photo. Philippe Gindre. Reproduction interdite. |
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La tombe d'Édouard Ganche
Édouard Ganche est mort le 31 mai 1945 à dix
heures du
matin et a été inhumé le 2 juin, à 8h45,
sans cérémonie religieuse, dans un cercueil en
chêne. En 1909, dans Le Livre de la Mort, Édouard Ganche exprime à plusieurs reprises son désintérêt et même son relatif mépris pour les pratiques funéraires. À propos des cimetières, il écrit: Chapelles, mausolées, cippes, statues, bronze et marbre, sculpture et architecture foisonnent là, couronnant les sépultures, couvrant et ornant les plus infectes ordures. Ce ne sont que manifestations de la richesse et de l'orgueil dans leurs expressions les plus vaines, édifications de l'ultime vanité des privilégiés de la vie, conçues sans aucun but moral, ni symbolisation de la douleur ou du néant du monde.[1] Pourtant, son attitude évoluera considérablement
avec
le temps, en lien certain avec sa passion pour Frédéric
Chopin.
Ainsi, quelques années plus tard, il instaurera et animera
personnellement
un pélerinage annuel sur la tombe de l'auteur des Préludes
dans le cadre de la Société Chopin créée
à
son initiative. Nos poitrines se serraient parce que nous marchions sur ces dalles qui ne révélaient point la place exacte des cendres que nous voulions honorer. [...] Celle qui avait puissamment participé à l'érection du tombeau de Chopin et l'avait maintes fois paré de fleurs, n'avait pas même son nom gravé sur la pierre recouvrant sa propre tombe. Déjà son corps avait disparu dans l'inconnu de l'immense univers et notre amour en éprouvait une blessure.[3]
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