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Pan: revue libre,
juin 1909. La Grande Revue, juillet 1909. La Vie Mystérieuse, juillet 1909. La Revue Scientifique, août 1910. La Chronique médicale, 1910. L'Écho bibliographique du boulevard, sans date. Le Journal, sans date. Note ou article de Saint-Georges de Bouhélier, sans date. |
Références: Pan: revue libre
n°5, juin
1909. Auteur: Jean Clary (à confirmer). Remarque: Article retranscrit par Édouard Ganche dans ses notes. Références exactes à préciser. Il est possible que l'article original soit plus long. |
Références: La Grande Revue,
10 juillet
1909. Auteur: Jean Ernest-Charles. Remarque: Article retranscrit par Édouard Ganche dans ses notes. Références exactes à préciser. Il est probable que l'article original soit plus long. |
Au milieu du fatras d'une littérature
décadente
et qui ne pardonne guère à ceux, -- et je suis du nombre,
hélas! -- qui ne peuvent en comprendre les trop spéciales
subtilités, -- je viens de découvrir, et de lire avec
autant
d'étonnement et d'attention que de vraie satisfaction, l'oeuvre
d'un jeune, d'un érudit, d'un intrépide, qui, au moins,
n'est
ni un cynique, ni un blasé, mais un flagellant des turpitudes
éhontées
étalées par les spéculateurs et les insulteurs du
cadavre. Édouard Ganche, qui vient de nous donner Le Livre
de
la Mort, avait achevé cette oeuvre à vingt-six ans --
il en a aujourd'hui vingt-huit et malgré sa jeunesse il fait
preuve
d'un grand savoir, d'une observation pénétrante,
sûre,
et d'un réel talent d'écrivain.
Le Livre de La Mort, -- qui, comme son titre
l'indique,
n'est rien moins que gai, -- nous promène de l'Hôpital
à
l'Amphithéâtre, et de la Morgue au Cimetière!
Rien de fantaisiste, dans ce volume, original, de
près
de 300 pages. On sent que l'auteur a voulu tout voir, tout examiner, et
cela, non par curiosité, mais pour se documenter, et signaler
certains
abus, certaines ignominies qui sont d'autant plus lugubres et plus
infâmes,
qu'elles ont lieu en des sortes de sanctuaires scientifiques, dans
lesquels
tout semble permis, et reste impuni.
La Prière à la Mort, qui commence
le livre d'Édouard Ganche, est une sorte de litanie
funèbre,
pleine d'ampleur et de majesté:
«O mort omnipotente..., implacable...,
immortelle...,
divinité des ténèbres..., des deuils..., des
afflictions...,
invisible et obstinée ennemie de la Vie..., bourreau des
êtres...,
force mortifère de la Nature..., inévitable but des
existences...,
triomphatrice éternelle!... O mort!... O mort!... O mort!... Aie
pitié de nous!»
Dans un chapitre: Chiens! à la Curée!
nous entendons un fantôme raconter les stupéfiantes
profanations
dont ses derniers moments sur la terre furent l'impuissant
témoin.
On frissonne, vraiment, à la lecture de ces pages, et l'on se
demande
si tant d'abjection est vraiment possible de la part des humains, et si
l'amour n'efface pas jusqu'à son nom, (pourtant si
auréolé),
lorsqu'il frôle impudiquement, le cercueil d'une pauvre
mère
qui mourut dans l'horreur et l'épouvante!
L'Agonie est un autre chapitre qui, à lui
seul, vaut tout un roman; roman d'amour où ne manquent ni les
épanouissements
des soleils d'été, ni les déchirements de
l'éternelle
séparation!
Mais à quoi bon, lorsqu'apparaît une si
étonnante publication, essayer d'esquisser ce qui vaut
d'être
lu en son entier?
On peut tirer de chacun des chapitres de ce livre un
drame ou une tragédie.
L'auteur, pour ne blesser aucune personnalité,
nous donne la clé, qui, aisément, nous fait
découvrir
et la Ville, et les quartiers, et les gens qu'il a, dans sa
fièvre
de savoir, inspectés, interrogés et sondés.
Il faut se pénétrer de ces pages
cinglantes,
pour bien juger du sang-froid très spécial avec lequel
les
«hommes du métier» jonglent avec les morts, sans
vouloir
se pénétrer que le moindre lambeau de chair, le moindre
débris
d'os ne doivent servir qu'à des études, non à des
sacrilèges!
En attendant que l'incinération remplace, enfin,
l'enfouissement dans la terre, le dernier chapitre du Livre de la
Mort
trace, sous un aspect saisissant de vérité, le tableau
actuel
des cimetières, ces «prodigieux caravansérails de
l'humanité.»
Les cimetières des métropoles, (tel le
Père-Lachaise, à Paris), sont des villes mortes,
malsaines,
implantées au milieu de la ville vraie où les humains
essaient
de vivre, empuantis, aveuglés par les merveilles du
progrès!
L'on ne peut que faire des voeux, avec l'auteur du Livre de la Mort,
pour que ces «sépulcrales hôtelleries où
logent
tous les morts», -- et dans lesquelles le riche a ses
appartements
réservés, -- disparaissent, enfin, et par mesure
d'hygiène,
et par application du chimérique principe
d'égalité.
Personnellement, je fais aussi des voeux pour que le
Ciel prête longue vie à Édouard Ganche. Il ne se
spécialisera
pas, j'en suis sûr, dans ce genre trop particulier pour
quelques-uns,
puisqu'il faut être penseur pour l'apprécier, et, sans
être
grand clerc, je lui prédis une belle place dans notre
littérature
(1).
(1) La Vie Mystérieuse adressera Le Livre
de la Mort à ceux de ses lecteurs qui le désireront,
contre mandat de 3 fr. 50.
Article original
Références: La Vie
Mystérieuse n°13, 10
juillet 1909, p.204. Auteur: Dr E. Mesnard. |
Dans cette oeuvre unique, Edouard Ganche a voulu
décrire tous les phénomènes de la mort parmi les
hommes.
Aidé dans sa documentation par les plus
éminents
médecins et chirurgiens, l'auteur trace un tableau
émouvant
des grandes opérations chirurgicales à
l'Hôtel-Dieu,
à Paris, et de l'épouvantable spectacle des autopsies
à
la Morgue. Il dévoile, pour la première fois, l'horrible
préparation des squelettes, et présente la
réalité
peu connue des vastes amphithéâtres de dissection de
«Galian».
Ce livre, écrit avec un art magnifique, sera lu par tous ceux
qu'intéressent
la vie triste des hôpitaux et les troubles multiples
occasionnés
par la mort et la souffrance.
Notes:
1. Sic pour «1909». 2. Gabriel Patourel, oncle maternel d'Édouard Ganche. |
Références: La Revue
Scientifique, 27 août 1910, 48e année, 2e
trimestre, n°9, p.287. Auteur: Gabriel Patourel. [2] |
Références: La Chronique
médicale: revue bi-mensuelle de médecine historique,
littéraire & anecdotique n°17, p.176, 1910. Auteur: André Lombard. |
Références: L'Écho
bibliographique du
boulevard. Auteur: André Billy. Remarque: Article retranscrit par Édouard Ganche dans ses notes. Références exactes à préciser. Il est probable que l'article original soit plus long. |
Références: Le Journal. Auteur: Paul Reboux. Remarque: Article retranscrit par Édouard Ganche dans ses notes. Références exactes à préciser. Il est possible que l'article original soit plus long. |
Références: à
préciser. Auteur: Saint-Georges de Bouhélier. Remarque: Article retranscrit par Édouard Ganche dans ses notes. Références exactes à préciser. Il est probable que l'article original soit plus long. |
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